LES ACER: APPROCHE EXPERIENTIELLE

Introduction : Passionné par les érables et leur étude, je souhaite mettre à disposition des données expérientielles liées à l’observation et la biologie de sujets plantés ou cultivés dans mon jardin.

 

Mon objectif principal n’est pas de reprendre des données techniques et botaniques que l’on peut trouver dans la presse technique horticole mais de les utiliser pour étudier mes érables en employant différentes approches personnalisées en lien à mon contexte d’étude.

Pour ce faire, J’ai donc utilisé en bibliographie 2 ouvrages référents du genre Acer:

·        Le Guide Illustré Des érables de Antoine Le Hardy De Beaulieu .

·        Maples of the World By D. M. van Gelderen, P. C. de Jong, and H. J. Oterdoom. 

Je vais maintenant pouvoir vous présenter le contexte et la description de mon étude :

Je possède actuellement une surface paysagée proche d’un hectare. Passionné par les érables qui sont très riches dans leurs divers centres d’intérêt, j’ai décidé de consacrer une grande partie de cette surface pour les étudier chronologiquement dans leur croissance et développement d’une manière concrète.

La majorité des végétaux a été implantée en pleine terre et une autre partie est cultivée d’une manière « hors sol » réservé notamment aux espèces difficiles à adapter vis-à-vis des propriétés physiques et chimiques de mon sol.

Effectivement, le terrain de plantation (d’une surface approximative de 1 hectare) possède un sol calcaire à structure très compacte (je suis proche d’une carrière d’extraction de granulats calcaires) et sa profondeur, exploitable, arable est variable suivant l’endroit de plantation réalisée.

J’ai donc raisonné une plantation massive, d’environ 3000 m2, d’une bonne partie des arbres à l’endroit le plus propice pour leur adaptation (profondeur du sol exploitable de 50 à 80 centimètres). Je nommerai cette partie, réservée à la majorité des espèces et sans aucune prétention : l’Aceratum. Pour les autres végétaux, ils ont été disséminés avec une orientation plus paysagère (proximité de l’habitation, association de critères ornementaux: feuillages colorés et diverses, tronc peaux de serpents, ports variés etc.).

Vue panoramique de L’espace arboré autour des bâtiments.

Dans un premier temps,  j’avais décidé d’étudier et de planter le maximum d’espèces botaniques et horticoles sans tenir compte des exigences et conseils d’utilisations répertoriées dans les ouvrages techniques professionnels.

J’ai commencé la réalisation de l’Aceratum en plantant différentes espèces provenant d’Europe, d’Asie et d’Amérique. Une plantation d’environ 30 à 40 sujets a été effectuée de 1994 à 1995. J’avais choisi ces végétaux en raisonnant différents critères:

Leur stade de cultures : Choix de jeunes sujets, baliveaux, sujets greffés de circonférence maximale 6 – 8. Réflexion basée sur les faits qu’un jeune plant est toujours plus facile à adapter progressivement vis-à-vis des conditions pédoclimatiques du site.

L’époque de plantation : Plantation réalisée à l’automne et pour la majorité des sujets en racines nues. Sachant qu’une plantation au printemps induisait un risque de non reprise plus élevé, lié aux périodes de sécheresse récurrente constatées sur le site géographique.

Les fournisseurs des végétaux : J’ai sollicité très majoritairement les professionnels pépiniéristes et plus particulièrement de la région centre, du département du Loir-et-Cher et du Loiret ainsi que l’exploitation de l’arboretum des Barres à Nogent sur Vernisson. Ces critères de choix sont liés à l’authenticité et la véracité de l’identité des végétaux.

Choix d’opérations culturales raisonné :

Installation d’un système d’irrigation « goutte-à-goutte » à l’aide d’un quadrillage de tuyaux avec goutteurs incorporés distancés tous les 30 centimètres. Déclenchement du dispositif. 1 h 30 par semaine pendant les moments nécessaires durant 2 années après la plantation. L’objectif était de forcer le végétal à se former avec un système racinaire profond pour résister aux périodes de sécheresse constatées.

Plantation d’une partie des végétaux de l’Aceratum en contrebas (environ une quinzaine de mètres) d’une zone de drains d’épandage provenant d’une fosse d’assainissement de la maison d’habitation : l’objectif principal consistait à utiliser les érables comme des végétaux épurateurs et limiter le lessivage des effluents.

Réalisation également d’un tuteurage et d’une protection grillagée du tronc adaptée vis-à-vis d’éventuels prédateurs (zone de gibier à proximité).

Suite à cette période, d’autres plantations ou mise en culture de 5 à 10 sujets par année ont été effectuées jusqu’en 2004, année où une plantation plus importante a été réalisée. Le choix des végétaux a été raisonné, suite à l’observation des végétaux de la première phase de plantation et avec les constats liés à leur croissance et leur développement.

3 espèces se sont bien particulièrement adaptées au biotope de l’endroit géographique concerné. Il s’agit de l’Acer platanoides, l’Acer campestre et de L’Acer pseudoplatanus. J’ai donc orienté mes recherches vers différents cultivars de ces 3 espèces. Avec l’aide d’amis professionnels et une commande réalisée à l’Arboretum de Waasland en Belgique (pour son large choix d’espèces d’Acer), j’ai réalisé, dans un deuxième temps, une nouvelle plantation groupée et en pleine terre de 26 sujets, tous des cultivars provenant des 3 espèces botaniques répertoriées ci-dessus.

J’ai conservé les pratiques culturales que j’avais appliquées lors de la première série de plantation, qui avaient été satisfaisantes pour la croissance de la majorité des végétaux.

Actuellement,  je réalise différentes opérations de multiplications sur les érables en place (semis, bouturage, marcottage aérien et éventuellement quelques greffages) afin de mettre en culture les espèces déjà implantées dans une logique de conservation des espèces présentes sur le site.

Présentation des érables en situation d’étude: